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C'est quoi ce bagali?!
4 avril 2014

En route vers le tout végétal : mon changement d'alimentation

Aussi loin que je me souvienne, le fait de manger des animaux m'a toujours posé question. Je me souviens aussi avoir soumis le problème à mes parents, qui m'avaient répondu qu'il fallait bien les tuer pour manger. Je m'étais contenté de cette réponse, pas tout à fait convaincue.  

Aussi loin que je me souvienne, la viande pas assez cuite a toujours éveillé en moi un léger sentiment de dégoût. J'avais la réelle impression d'avoir un morceau de cadavre dans mon assiette.

Je me suis posé plusieurs fois la question du végétarisme. De toute façon, je n'ai jamais particulièrement apprécié la viande et cette perspective ne me paraissait pas insurmontable. Mais c'était comme ça, si on peut dire : à la maison on mangeait de la viande une fois par jour et quand j'ai volé de mes propres ailes, j'ai continué ainsi, presque par habitude. Par manque d'information également, car je craignais que mon alimentation soit du coup carencée.

végétarisme

Depuis que j'ai des enfants, je cherche à leur apporter le meilleur. C'est donc tout naturellement qu'au fil des années, nous avons mangé de plus en plus bio. Aujourd'hui, j'achète bio au maximum, sans pour autant en faire une fixation absolue. C'est de toute façon assez compliqué d'avoir une alimentation totalement bio alors j'essaie de faire au mieux. J'essaie de faire ce que je crois être bon pour nous. J'essaie aussi de préparer un maximum de choses moi-même, parce que dans le "déjà prêt", quand bien même il ne s'agit que de gâteaux pour le goûter des enfants et quand bien même ce "déjà prêt" est bio, il y a quelques trucs qui me paraissent un peu louches dans la composition; je pense notamment aux graisses hydrogénées. Alors je fais régulièrement gâteaux, crêpes et cookies. Pour le reste, c'est pareil, presque jamais de tout prêt : j'achète la matière première (légumes, fruits, féculents, céréales, légumineuses) et je fais moi-même.

Et puis en même temps que les enfants, il y a eu l'ère d'internet. Et ça montre plein de choses internet, ça ouvre les yeux. J'ai d'ailleurs envie de remercier l'une de mes plus chères amies, qui est depuis bien plus longtemps que moi concernée par son bien-être et celui de sa famille, et a déjà fait toutes ces recherches et a déjà ouvert les yeux. De toutes ces recherches, elle m'en fait profiter et m'aide ainsi à affiner mes choix, à être en accord avec ce que je ressens.

J'en parlais dans un précédent billet, la condition animale est un sujet qui me touche et m'émeut. La façon dont les animaux destinés à notre consommation carnivore sont traités est un sujet qui me révolte. Il y a déjà quelques temps, je me suis rendue dans une pizzeria ambulante et j'ai demandé si la viande était halal. Le gérant m'a répondu que "oui!", visiblement très fier de lui. J'ai tourné les talons en lui disant que je ne risquais pas de manger une pizza chez lui. Il est resté bête et a du me traiter de tous les noms d'oiseaux. Mais quelle satisfaction j'ai éprouvé! Ca, c'était le début de mon long cheminement. Trop d'horreurs pour si peu d'intérêt, j'ai décidé de changer. Progressivement.

C'est ainsi que depuis plus de deux semaines, je suis végétarienne. L'écrire est particulier d'ailleurs. Parce que c'est tellement nouveau que je ne me considère pas encore comme telle. Et puis aussi parce que je consomme toujours du lait et des oeufs.  Et pourtant, allez vous me dire, la façon dont je me nourris est bien du végétarisme. C'est vrai, mais pourquoi s'arrêter là? La souffrance des vaches traites à longueur de journées ou des pauvres poules pondeuses à qui on coupe le bec pour éviter qu'elles ne se blessent entre elles, même dans l'agriculture bio, cette souffrance là n'est pas plus acceptable. Un véritable respect pour la vie animale, ce serait le végétalisme, c'est-à-dire la non-consommation de tout produit d'origine animale, ce qui inclut le beurre, le fromage, les yaourts, les oeufs...

Parce qu'on n'est pas dupe! Il n'y a rien qui m'énerve plus en ce moment que cette pub Knorr où on voit un gentil chef cuisinier saluer amicalement cette bonne vieille Géraldine, la vache laitière, paissant paisiblement dans son pré. Parce que des vaches qui paissent paisiblement dans leur pré, en comparaison de celles qui épuisées, font infections sur infections à force d'avoir les pis pressés dans des machines à longueur de temps, il ne doit pas y en avoir beaucoup. La proportion est sans doute bien faible. Ces pauvres vaches, on ne peut bien souvent plus rien en tirer dès qu'elles ont 5 ans. Alors on les envoie à l'abattoir. Des vaches laitières! Pour en faire du steak haché.

Non décidément, tout ça ne me convient plus.

Mais le végétalisme, c'est une autre paire de manches. Parce que c'est sacrément compliqué de ne plus utiliser ni lait, ni oeufs. J'essaie de trouver des alternatives, mais j'avoue que je n'en suis pas encore si loin.

A la maison, je suis pour l'instant la seule à avoir adopté ce régime alimentaire. Les enfants m'ont posé quelques questions, auxquelles je n'ai bien évidemment pas pu répondre dans les détails. Ils savent quelles sont les raisons de ce nouveau choix me concernant, à savoir ma santé et le bien-être animal. Mais la discussion n'est pas allée plus loin. Préado m'a demandé si ça voulait dire ne plus manger de steak haché. Quand je lui ai répondu que oui, il a trouvé cette idée bien trop difficile à mettre en pratique. Monsieur Bagali, quant à lui, est carnivore dans l'âme. Bien sûr, j'aurais préféré qu'il ait envie de m'accompagner dans ma démarche. Mais je suis -je pense- une personne tolérante et je ne veux rien imposer. Je n'ai pas non plus l'intention de claironner partout que je suis végétarienne (sauf sur ce blog; sur ce blog j'ai le droit de claironner), ni de refuser de manger ce que l'on me proposera lorsque nous serons invités. Mon but n'est pas d'être pénible pour ceux qui n'ont pas fait ce choix. Mon but est d'être en accord avec moi-même. Mais si toutefois on me lance sur le sujet, je ne rechignerai pas à tenter un ralliement à ma cause. Parce que plus il y aura de végétariens/végataliens, moins on aura besoin de tuer ces animaux dans d'effroyables conditions.

Et puis soyons clairs, au delà de la souffrance animale, ce qui a également motivé mon choix, c'est la santé. Parce que ce que je croyais à un certain moment être bénéfique pour mon équilibre nutritionnel était balayé d'un coup par toutes sortes d'études. Tantôt viande, tantôt poisson, j'avais au final l'impression que quoi que je fasse pour essayer de m'alimenter au mieux, c'était plutôt vers l'empoisonnement que j'allais. "Mangez du saumon, c'est plein d'omégas 3"/"ne mangez surtout pas de saumon; même le sauvage ou le bio est pollué avec des métaux lourds"; "Mangez de la viande c'est plein de fer"/"ne mangez surtout pas de viande, vous allez faire exploser votre taux de cholestérol". Bref, je ne savais plus quoi manger. Et aujourd'hui encore, pas facile pour moi de faire à manger aux enfants. Je pèse souvent le pour et le contre avant de leur préparer quelque chose.

Au final, je suis ravie de mon choix parce qu'il me correspond. Cerise sur le gâteau, ce changement s'est accompagné d'une plus grande attention quant à l'équilibre et ainsi, presque sans y penser, j'ai réduit ma consommation de sucre (sauf hier, parce qu'hier c'était soirée crêpes, faut pas pousser!). Et même si ce n'était pas le but au départ, j'ai perdu un peu de poids.

Suis-je la seule à avoir sauté le pas?

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