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C'est quoi ce bagali?!
23 mars 2015

Un an de végétarisme

 

Aujourd'hui c´est jour de fête. C'est jour de fête car voici un an que je me suis finalement enfin décidée à franchir le pas et à devenir végétarienne.

Joyeux anniversaire !

téléchargement (1)

Une année dont je suis fière, qui m'a permis de vivre comme je l'entends et d'exprimer qui je suis.

Ça n'a pas été tous les jours facile. D´ailleurs ça ne l'est toujours pas. Entre méconnaissance, incompréhension et exaspération, j'en ai vu -et j'en vois- de toutes les couleurs. Il y a tout d'abord eu la surprise "quoi, tu es végétarienne maintenant ?" sitôt suivie de l'amusement "c'est quoi cette lubie idiote, ça ne durera pas" (mon mari y compris). Puis viennent les questionnements soucieux : "mais tu manges du poisson au moins ?", "tu n'as pas peur d'être carencée ?", "tu ne crois pas que ta masse musculaire va fondre ?"...

Ensuite viennent les inquiétudes quant à mon entourage : "et tes enfants, tu leurs donnes de la viande au moins ?", "mais quand tu invites du monde, tu leur prépares de la viande ou du poisson quand même ?"

Enfin, il y a les réflexions à cours d'arguments : "non mais attends, les légumes aussi ils souffrent !", "non mais attends, il faut bien manger pour vivre", "non mais attends, les animaux ne souffrent pas, ils sont endormis avant", "non mais attends, les animaux ont eu une belle vie quand même", "moi je pourrais jamais, j'aime trop la viande !".

Je ne jette la pierre à personne. Je peux comprendre ces questionnements. Je crois que nous sommes formatés. Moi-même, alors que je m'interrogeais déjà sur le sort des animaux et la nécessité ou non de les consommer, j'étais persuadée qu'une alimentation équilibrée passait par la consommation de protéines animales. Je me revois encore insister lourdement pour que Préado, alors qu'il devait avoir deux ans à peine, finisse AU MOINS sa viande. Quelle hérésie cela me semble être aujourd´hui ! La question ne se pose d'ailleurs plus, puisque je ne cuisine plus du tout de viande ni de poisson ni de fruits de mer. Aucun animal ne finit ses jours pour atterrir dans nos casseroles désormais. Car non, effectivement, je ne propose plus de viande ou de poisson à mes enfants. Ni même à mon mari ou à mes invités. Je sais que cela choque certains, que cela en ennuie d'autres. Mais je considère que les enfants mangent déjà bien assez de protéines animales à la cantine, soit 5 fois par semaine (quand ils acceptent de la manger c'est vrai ; une viande en sauce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus ragoûtant pour un enfant). Et je n'ai aucun problème avec ça. J'assume aussi parfaitement le fait de proposer des plats végétariens quand je reçois à la maison. De la même manière que je pourrais proposer un plat typique de chez moi, si j'étais d'une origine exotique, pour le faire partager à mes convives, je propose un repas végétarien pour faire découvrir à ma famille et mes amis qu'on peut manger sain et bon, même sans viande ni poisson. Je sais que c'est un point délicat pour certains et Monsieur Bagali l'a notamment soulevé car il craint que nos invités rechignent à venir nous voir rien qu'à l'idée qu'ils ne feront pas de repas carnivore chez nous. Je comprends son inquiétude mais je veux croire que nos familles et amis comprendront mes choix et accepteront de se passer de viande ou de poisson pour un ou quelques repas.

Je n'ai pas toujours été aussi convaincue. Lorsque je me suis lancée dans l'aventure végétarienne, je croyais même que j'allais continuer à manger comme tout le monde sitôt que je serais ailleurs que chez moi. Parce que je mesurais déjà, avant même d'avoir commencé, combien ce serait dérangeant pour la plupart des gens et difficile à justifier pour moi. Or, je ne l'ai fait qu'une fois. Parce que je n'avais pas encore annoncé que j'étais végétarienne et que je craignais de tout chambouler. Ces quelques morceaux de poulet ont été les plus difficiles à avaler de ma vie. Je n'y ai pris aucun plaisir. J'ai eu plus que jamais le sentiment d'avaler un cadavre. Ça aura été la dernière fois.

Depuis, tant pis, je n'annonce pas forcément que je suis végétarienne (la plupart des gens de mon entourage le sait désormais déjà) mais lorsqu'on me propose un plat avec de la viande, je me contente de profiter de l'accompagnement. Et ça me convient parfaitement. Je ne souhaite pas obliger les gens à préparer un plat végétarien s'ils n'y adhèrent pas eux même. J'ai conscience de mettre parfois mal à l'aise lorsqu'ils découvrent que je suis végétarienne et que ce qu'ils ont préparé n'est donc pas pour moi, mais j'essaie de rassurer sur le sujet et on passe à autre chose rapidement.

Et puis il y a ces fois où on me prépare des petits plats rien que pour moi. Comme mes beaux-parents, et en particulier ma belle-mère qui a la gentillesse de toujours me préparer un repas spécial. Je sais qu'ils ne partagent pas mes choix à 100% mais ils les acceptent et cela me touche profondément.

Lorsque c'est moi qui reçois, comme je le disais, je ne cuisine ni viande, ni poisson, ni fruits de mer. Là encore, ça n'a pas toujours été le cas. Au tout début de cette année écoulée, je continuais à en proposer de temps en temps aux enfants ou lors des repas de famille ou entre amis. Et puis progressivement tout cela a disparu de nos assiettes. Je m'incline encore pour les barbecues (bien que je sois pourtant convaincue que les légumes grillés et pommes de terre dans la braise sont absolument délicieux et tout à fait suffisants) ou pour les soirées pizzas par exemple, où j´accepte d'acheter celles avec du jambon ou du chorizo, bien que ma culpabilité soit très présente (même si, bien évidemment, la mienne est végétarienne).

Bref, je suis tout à fait à l'aise avec mon mode de vie, qui est raccord avec mes convictions les plus profondes.

Ce qui est encore difficile, ce sont les critiques vis à vis de ma santé et plus encore quand il s'agit de celle des enfants. Je me sens alors pointée du doigt, désignée comme LA mauvaise mère qui nourrit mal ses enfants et les mène à leur perte. Et ça, c'est dur. S'entendre dire qu'ils ne vont pas bien grandir, c'est dur. S'entendre dire qu'ils ont du mal à se remettre de leur grippe parce que je ne leur donne pas de viande, c'est dur.

J'essaie de faire au mieux et je leur donne ce qui me semble bon pour leur santé : des fruits, des légumes, des céréales, des légumineuses, des tubercules... J'essaie d'associer au mieux pour qu'ils aient tout ce dont ils ont besoin pour être en forme et grandir harmonieusement. Je ne fais pas les choses par dessus la jambe. Tout ce que je fais est réfléchi, pesé. Et d’ailleurs, mes enfants sont plus grands que bon nombre de leur camarades de classe et bien rarement malades. Puisqu'il faut que je me justifie.

Je ne les prive pas de tout ce qu'ils aiment. Les goûters sont des goûters d'enfants, avec gâteaux et parfois sucreries (et pourtant j'ai du mal avec les bonbons gélifiés, gélatine de porc oblige). Les desserts sont des desserts d'enfants, avec crèmes au chocolat et parfois glaces. Je ne veux pas non plus les frustrer.

Et au risque d'en irriter plus d'un, pour moi je pousse encore plus loin. J'évite au maximum le gluten : j'ai remarqué que je me sens bien mieux lorsque je n'en consomme pas. J'évite aussi les produits laitiers. J'en mange peu, uniquement sous forme de fromage, parce qu'il faut bien l'avouer, dans un gratin de quinoa, c'est drôlement bon ! Nous avons donc remplacé les éternels yaourts par des préparations au soja et la crème fraîche par du soja cuisine. En plus c'est bien meilleur au goût.

Dernières sources de produits animaux à la maison donc : le lait dans le chocolat du matin des enfants ou parfois dans les crêpes (sur lequel je réfléchis également de plus en plus), le fromage pour les enfants et dans certains plats pour nous (également il faut l'avouer quand nous sommes invités ou que nous recevons : mmmmmmh un bon cantal...), les oeufs, dans les gâteaux maison et enfin le miel dont je ne taris pas d'éloge lorsqu'il s'agit de l'utiliser en sirop associé à du citron en remplacement de ces horribles sirops pharmaceutiques prescrits par mon medecin.

J'aimerais aussi avoir une poule. Son prénom est déjà choisi : ce serait Paulette la poulette. La seule chose qui m'empêche d'en installer une dans le jardin, c'est le problème de la garde pendant les vacances.

Je pousse le bouchon un peu plus loin (comme Maurice) et je n'achète plus de vêtements en laine, pas plus que de chaussures en cuir. 

Et purée, qu´est ce que je suis bien !

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Commentaires
M
Ah tiens, je n'y aurais jamais pensé. Parce que dans mon esprit bière est synonyme d'alcool. Mais pourquoi pas après tout.<br /> <br /> Sinon, j'aimerais le tenter avec du lait de soja ou du lait d'amande. Bon ça fait monter le prix de la crêpe mais c'est à tenter.
E
Bravo pour cette année de végétarisme! Je ne le suis pas personnellement, mais respecte à 100% les choix de chacun, c'est très sain comme mode de vie et j'admire cela.<br /> <br /> Pour le lait dans les crêpes, tu peux le remplacer par de la bière sans alcool, hyper bon!
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