La Saint Valentin, cette "fête commerciale"

"Nan mais carrément attends! Pffff, c'que c'est commercial cette fête de la Saint Valentin! Nous, d'abord, on n'a pas besoin d'une fête pour célébrer notre amour. Parce qu'on se prouve tous les jours qu'on s'aime."

Burp.

Ce que je hais ce genre de phrases toutes faites. Je déteste les phrases toutes faites en général ("c'est la vie", "l'essentiel c'est qu'il soit en bonne santé" (ah ben ça alors sans blague?!", "si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour moi", blablabla).

Parce qu'ici, OUI, ON A BESOIN de ce genre de "fête commerciale". Parce que le soir, quand Monsieur Bagali rentre à 21h et que sitôt le repas terminé, il prend son ordinateur portable pour traiter ses mails ou rédiger la présentation de sa prochaine réunion, on ne peut pas se permettre de prendre le temps de déguster un repas aux chandelles. Repas aux chandelles que de toute façon je n'aurais pas eu le temps (ou l'envie) de préparer parce que j'ai géré les lessives, le rangement, les douches, les devoirs, le repas... Et puis de toute façon, on a trois enfants, encore petits, et les grands-parents sont loin, donc il n'est pas toujours simple pour nous d'aller au restaurant, surtout depuis que notre baby sitter adorée est partie vivre pour une année en Australie.

Bref, le temps en amoureux, on n'a pas souvent l'occasion d'en profiter. Parce que c'est comme ça. Parce qu'il y a le quotidien. Parce qu'on n'est plus seulement tous les deux mais qu'on est cinq. Alors, cette journée des amoureux, on en profite pour se poser et marquer le coup, en prenant le temps de manger des trucs qui nous font plaisir, et peu importe si ce sont des sushis achetés au japonais du coin. Et c'est bien comme ça. Et je suis heureuse. On s'aime très fort, même si on ne se le montre pas tous les jours. Et c'est bien là l'essentiel, non?