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C'est quoi ce bagali?!
19 février 2014

Un début de journée chez les Bagali (cette vie de gue-din)

6h30 : mon réveil sonne. Mais bien sûr je ne l'entends pas... Et ce n'est pas Monsieur Bagali, parti depuis au moins une demie heure, qui va pouvoir me réveiller.

6h44 : une chanson que je déteste, émanant de mon radio réveil, me fait ouvrir les yeux en sursaut. J'ai pris 15 minutes de retard sur le planning confortable que je m'étais fixé, mais tant pis, je m'octroie mes deux minutes d'étirements indispensables. Note pour plus tard -comme dirait Parker Lewis- : envisager de mettre mon réveil à 6h40, pour gagner dix minutes de véritable sommeil, non pollué par la radio en fond sonore.

6h46 : pipi, choix des vêtements dans le dressing : un pull trop grand pour cacher ma bouée disgracieuse et un pantalon que j'arrive encore à fermer. De toute façon, il fait un froid de canard et je serai à l'abri des regards sous mon manteau.

6h50 : pesée. Poids invariablement identique à la veille, malgré les efforts fournis. A moins que ce ne soit à cause de ma pause sucrée du début d'après-midi, essentielle à mon cerveau sous peine de crise de manque.

6h51 : douche, crémage du corps -des épaules jusqu'au bout des orteils-, nettoyage du visage pour ôter toute trace de sébum, crémage en règle du visage, du cou et du décolleté puis début de l'étape maquillage.

7h15 : le maquillage est fini. Il m'aura pris entre 10 et 15 minutes, ne se voit pas et me donne à peine l'air moins fatigué que si je n'avais rien mis sur ma peau. La loose...

7h20 : habillage, coiffage, parfumage. Attention, jamais directement sur la peau, toujours sur les vêtements. Je considère le parfum comme du poison mais je ne parviens pas à me passer du plaisir de "sentir bon".

7h25 : je descends préparer les chocolats chauds des enfants selon une mécanique bien huilée qui ferait pâlir d'envie le plus expérimenté des ateliers de montage à la chaîne :

- sortie de la bouteille de lait au passage devant le frigo

- ouverture du placard à mugs, dépose des 3 mugs des enfants bien alignés devant moi et du mien légèrement en arrière

- virage de 90° à droite, ouverture du placard à thé et chocolat que je prends soin de laisser ouvert après avoir sorti le chocolat Poulain (histoire de gagner du temps pour la suite)

- la cuillère à long manche (parce que chez Poulain ils font une boîte de 1 kg super haute et super étroite, je ne comprends pas qu'ils n'aient pas encore fait évoluer le design de leur boîte; faudra que j'envoie un mail au service consommateurs, bon sang!) est déjà dedans et je n'ai plus qu'à déposer une cuillère savamment dosée (expérience oblige) au fond de chaque mug, sauf le mien parce que moi c'est thé.

- remplissage du mug de la Castafiore aux 3/4, remplissage des mugs des garçons jusqu'en haut.

- chauffage du mug de la Castafiore 50 secondes au micro-ondes

- pendant ce temps, j'attrape mon saché de thé vert à la menthe et mes deux sucrettes de Stévia dans le placard resté ouvert (puis je le referme) et je file dans le cellier pour me prendre une nouvelle bouteille d'eau.

- sortie du mug de la Castafiore et échange avec les deux mugs des garçons : chauffage 1minute 50.

- pendant ce temps, je touille le chocolat de la Castafiore, je remplis mon mug d'eau et installe sur la table de la cuisine le reste du petit-déjeuner.

- bip bip bip bip bip, j'intervertis dans le micro-ondes les mugs des garçons avec le mien et je lance un troisième chauffage pour 1 min20.

chocolat chaud

- 7h33 :  je monte chercher la Framboise et la Castafiore. Préado, lui, est déjà sous la douche (sauf panne de réveil).

- 7h34 : pendant que la Framboise commence déjà à jouer avec ses petites voitures ou scrute son cahier de cartes Pokémon, je tente d'installer la Castafiore sur les toilettes. Elle me demande de patienter parce qu'il faut (cocher la bonne réponse) qu'elle mette ses chaussons, qu'elle couche ses 25 bébés qui n'ont pas encore suffisamment dormi, qu'elle coiffe sa princesse Aurore (qui a du faire la bringue toute la nuit tant ses cheveux sont emmêlés au petit matin), qu'elle retrouve le petit chat en peluche au fond de la caisse des peluches... Je parviens enfin à la faire monter sur les toilettes et file faire son lit pendant les 15 secondes que dure le pipi (vive les couettes!). Préado et la Framboise font leur lit seuls, c'est toujours ça de gagné.

7h37 : nous descendons toutes les deux pendant que la Framboise joue toujours. La Castafiore ne manque pas de dire à son frère qu'il doit faire son lit avant de descendre.

7h38 : nous sommes tous en bas et Préado s'est joint à nous.

7h39 : La Castafiore commente tout ce que nous faisons et tout ce que fait Chat Bagali, qui roucoule parce que c'est l'heure des croquettes. Je lui demande de boire son chocolat au lieu de papoter.

7h40 :  Chat Bagali roucoule toujours et les enfants se disputent pour savoir qui va avoir le privilège de remplir la gamelle de croquettes. Pour couper court, je décide comme presque tous les matins, que ce sera moi qui lui donnerai ses croquettes.

7h41 : La Castafiore se demande ce qu'elle va manger ce matin et je lui demande de commencer à boire son chocolat.

7h42 : La Castafiore me dit que Chat Bagali a faim et je lui demande de BOIRE SON CHOCOLAT.

7h43 : La Castafiore trempe ses lèvres dans son chocolat.

7h44 : Préado décide qu'il veut des céréales. C'est précisément ce jour là que j'ai oublié de sortir les bols. Je sors les bols pour éviter l'étape "je me débrouille comme un grand mais je suis encore un peu petit alors j'ai besoin du tabouret pour escalader le plan de travail et attraper les bols".

7h45 :  La Framboise a terminé son chocolat et se dit que lui aussi prendrait bien des céréales. Mais je dois me relever parce que la Castafiore a fait tomber la dernière petite cuillère par terre, aussitôt attaquée par Chat Bagali qui n'a toujours pas eu ses croquettes et prend tout ce qui tombe au sol pour une éventuelle miette de nourriture.

7h48 : La Castafiore a à peine bu la moitié de ses 3/4 de mug de chocolat et continue à commenter tout ce qu'il se passe. Elle me demande où est son papa et je lui réponds que j'aimerais beaucoup qu'elle BOIVE SON CHOCOLAT!

7h55 : La Castafiore annonce joyeusement que "ayé , ai bu tout mon chocolat!" Entre temps, je lui ai préparé un pain au lait à la pâte de spéculoos.

8h05 : tout le monde met son mug dans le lave-vaisselle, je verse des croquettes dans la gamelle de Chat Bagali et nous filons dans la salle de bain où j'enclenche le minuteur pour 15 minutes. Tout ceux qui ne sont pas prêts dans les 15 minutes n'ont pas d'histoire le soir. Ce n'est jamais arrivé, sauf une fois, où Préado avait envie de faire l'imbécile et où le chrono a filé plus vite que lui.

8h10 : Préado est pratiquement prêt car il était dans la douche 30 minutes auparavant et n'a donc plus qu'à brosser ses dents, laver ses mains (pleines de sucre de céréales parce que c'est tellement drôle de les manger avec les doigts) et nettoyer sa bouche auréolée de chocolat. Il omet la dernière étape et je dois le rappeler pour qu'il aille à l'école dans un état  digne de la vie en société. Râleries, hurlements ou effondrement selon les matins.

8h11 : la Framboise rêvasse et je dois lui faire remarquer que le minuteur a déjà démarré sa course folle et qu'il serait donc intelligent de commencer le brossage de dents.

8h12 : la Framboise s'énerve parce qu'il a mangé des céréales, que ces saletés de céréales collent aux dents et qu'il n'arrive pas à les déloger avec sa seule brosse à dents. Il décide de s'aider d'un cure-dents.

8h13 : cris émanant de la salle à manger "Mamaaaaaaaan, viens m'aider, j'ai renversé tous les cure-deeeeeeents!". Je fonce avant que Chat Bagali ne s'en empare; elle trouve ça très drôle mais je trouve surtout ça très dangereux.

8h14 : nous voici de retour dans la salle de bain. Je demande à la Castafiore de commencer à s'habiller, mettant ainsi en suspens sa toilette (qu'elle ne fait pas encore toute seule, inadmissible), pendant que je m'escrime à déloger cette saleté de céréale encore coincée dans les dents de la Framboise et que je finis le brossage pour tenter de gagner une précieuse minute.

8h16 : la Framboise rêvasse et je lui suggère d'aller chercher ses affaires et de s'habiller, rapport à la vie en société, c'est mieux que le pyjama. Mes grands choisissent leurs vêtements seuls et tant pis si la Framboise adore mettre son pantalon rouge avec son sweat vert. Je n'interviens qu'en cas de tache ou de vêtements remis pour la 4ème journée consécutive.

8h20 : j'ai quasiment terminé la toilette de la Castafiore et j'ai fini de l'habiller. Je dégaine coton et lait de toilette pour finir le décrassage de la Framboise qui va se faire avoir par le minuteur si je n'interviens pas immédiatement. Je préfère éviter les cris dus à la déception de ne pas avoir d'histoire le soir et je n'ai moi-même pas envie qu'il loupe ce petit moment de calme avant le coucher.

8h25 : les enfants se scotchent devant Gulli je monte brosser MES dents et je constate avec désolation dans le miroir que j'ai l'oeil aussi vif que celui d'un paresseux.

8h28 : je passe devant la table de la cuisine et me dis qu'une fois de plus je n'aurai pas le temps de la nettoyer avant de partir pour l'école. Je lance un "CHAUSSUUUUUURES!" aux enfants pour qu'ils se dépêchent d'éteindre la télé et filent enfiler chaussures et manteaux.

8h29 : mes deux grands font une course jusqu'à l'entrée en courant aussi lourdement que deux éléphants et en essayant de se faire quelques croche-pieds au passage. Préado pousse la Framboise qui essaie de se frayer un chemin jusqu'au meuble à chaussures et qui ne manque pas de manifester son fort mécontentement quant à la bousculade fraternelle. Je les sépare.

8h31: la Framboise rêvasse et n'a enfilé ni ses chaussures ni son manteau. Il a juste son snood autour du cou et éventuellement son bonnet sur la tête.

8h32 : la Framboise a enfilé ses chaussures, boueuses à cause d'une virée humide dans l'herbe la veille au soir et a décidé qu'il veut faire un bisou à Chat Bagali. Il fonce à sa recherche, non sans oublier de taper ses pieds crottés sur mon sol patiemment nettoyé la veille. De gros morceaux de terre séchées sont lachés entre l'entrée et le canapé du salon où Chat Bagali avait entrepris de débuter sa sieste matinale. Je râle, peste et menace de lui faire tout nettoyer le soir en rentrant de l'école (mais je m'en occupe sitôt revenue à la maison).

8h33 : la Castafiore s'énerve sur la fermeture éclair de ses bottes qu'elle ne parvient pas à remonter jusqu'en haut. Je viens terminer la besogne, non sans lui avoir rappelé que si elle a besoin d'aide, rien ne sert de crier, et qu'elle peut me le demander gentiment.

8h34 : après un bisou et une petite gratouille à Chat Bagali, la Framboise revient vers l'entrée de façon à y enfiler son manteau, qui pour l'instant jonche le sol, non sans avoir largué derrière lui le restant de terre de ses chaussures sur le carrelage.

8h35 : tout le monde est prêt, emmitoufflé; nous sortons. Je m'approche au plus près de la voiture, car les piles de la clé sont en train de rendre l'âme, j'ouvre et Préado s'occupe du coffre où il dépose son cartable. La Framboise fait de même et ils montent s'installer en voiture.

8h36 : j'attache la Castafiore et fait le tour de la voiture pour aller attacher mes deux autres monstres qui considèrent que décidément, s'attacher seul à 6 et 8 ans c'est bien trop compliqué. J'ai bien essayé de leur expliquer que ça me ferait gagner du temps s'ils obtempéraient et que ça m'éviterait de me TUER la main en la glissant entre les deux sièges auto, que les leurs passeraient mieux parce qu'elles sont plus petites mais non. Si je décide d'insister et que je leur demande de se débrouiller, j'ai droit à une scène de mauvaise volonté qui prend finalement bien plus de temps que mon assassinat de main.

8h37 : parés au décollage (j'ai une voiture d'espion qui vole pour nous faire re-gagner le temps perdu en disputes et rêvasseries. Ah mais non en fait. Tant pis.). Presque parés; la Framboise se met à chouiner parce qu'il a oublié de remettre son cahier de cartes Pokémon dans son cartable. Je me détache et retourne chercher ledit cahier, resté par terre dans sa chambre.

8h38 : je suis de retour, en râlant, je dépose avec une "délicatesse nerveuse" le cahier sur les genoux de la Framboise et nous parvenons enfin à quitter la maison.

8h41 : je joue à mon jeu préféré, celui de la maman en retard mais juste ce qu'il faut, qui prend le pari de trouver une place  laissée vacante par un parent arrivé à l'heure et déjà reparti, juste devant l'école. Je gagne presque à chaque fois. Jubilation.

8h42 : tout le monde est sorti de la voiture et nous nous dirigeons vers l'école, la Castafiore (14,5 kg) dans les bras pour gagner quelques précieuses secondes.

8h43 : nous regardons le menu du jour à la cantine et je me dis que j'ai plutôt intérêt à préparer pléthore de légumes vu la faible quantité qui va être ingérée au repas de midi.

8h44 : bisous, bonne journée, travaillez bien, salut les mioches!

8h45 : je repose la Castafiore, qui peut bien marcher maintenant vu qu'on n'est plus pressé, et nous rentrons calmement avant de recommencer tout ça à 16h50.

C'te vie de GUE-DIN!

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Commentaires
B
Eh oui! toutes les mamans sont passées et passent par cette vie de gue-din, mais, tu verras , tu regretteras ces moments là, quand les oiseaux auront quitté définitivement le nid, quand ils oublieront de te donner de leurs nouvelles, et quand tu te demanderas ce qu'ils peuvent bien fabriquer...Et cette époque arrive, hélas, bien vite.<br /> <br /> COURAGE! TU ES JEUUUUNE!
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